Une maison pour la ménopause


Depuis le mois de juin, un nouveau lieu baptisé Maison Simone a ouvert ses portes à Toulouse (25 et 25 bis, rue Charles Garnier), avec pour ambition affichée de prendre soin des femmes en périménopause et ménopause.
L’idée était de créer un espace mêlant soins médicaux et bien-être, où l’on peut parler sans gêne de bouffées de chaleur, de troubles du sommeil ou de sécheresse vaginale.

Derrière ce projet, un constat largement partagé, mais trop peu pris en charge : plus de 17 millions de femmes sont concernées en France par la ménopause, dont une majorité souffre en silence. Maison Simone veut casser les tabous, offrir une écoute, et proposer une prise en charge personnalisée, allant de la gynécologie au massage ayurvédique. Un mélange de médecine conventionnelle et de pratiques alternatives dans un lieu pensé comme un cocon pour femmes matures.

Le lieu se divise en deux espaces : l’un dédié aux consultations médicales et aux technologies intimes dernier cri (laser MonaLisa, fauteuil EMSELLA…), l’autre aux activités dites holistiques — sophrologie, réflexologie, photobiomodulation, cercles de parole. Une offre large, à la frontière entre santé et développement personnel.

Derrière cette initiative, Marie-Pierre Bisaro, ex-cadre de l’industrie pharmaceutique reconvertie en coach et consultante, entend répondre à un « véritable enjeu de société » et porter une nouvelle vision du vieillissement féminin — plus assumée, mieux accompagnée.

Si Maison Simone a le mérite de mettre un coup de projecteur sur un sujet longtemps ignoré, elle met aussi en exergue les lacunes du système de santé actuel sur le sujet. À l’heure où les inégalités d’accès aux soins explosent, la question se pose : ce type d’espace, aussi bienveillant soit-il, s’adresse essentiellement à celles qui peuvent se le permettre… 



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